bild_prix_frutiger_1.jpg
bild_prix_frutiger_2.jpg
gruppe_kampf_fr.svg
bild_prix_frutiger_3.jpg
bild_prix_frutiger_4_fr.jpg

A propos du prix

Institution d’intérêt public à but non lucratif, la fondation Adrian et Simone Frutiger a été fondée en 1988 par Adrian et Simone Frutiger. Elle décerne chaque année le «Prix Frutiger» d’un montant de CHF 20 000.–.
 

Ce prix est attribué par le Conseil de la fondation sur demande du comité consultatif scientifique qu’il a lui-même désigné. Le prix est destiné à récompenser tout travail de recherche postdoctoral (rapport de recherche et publications ou thèse plus rapport de recherche et publications supplémentaires) effectué en Suisse et capable d’apporter, au niveau (inter)national, une contribution ou une innovation significative dans les domaines de la neuropsychiatrie et de la neuropsychologie, surtout si celle-ci a pour objet les enfants et les adolescents.

Précédents lauréats

2023
Mélodie Derome, PhD
Elle a mené d'excellentes recherches neuroscientifiques sur les jeunes et la période dite à ultra-haut risque (UHR) qui précède immédiatement l'apparition de la psychose. Il est important de noter que cette période se produit souvent pendant l'adolescence, période caractérisée par une réorganisation neuronale rapide et importante. Cependant, il n'y a toujours pas de consensus sur la nature exacte de l'altération précédant l'apparition du trouble. Mme Derome a été l'une des premières à fournir des mesures du développement au cours de l'adolescence. Elle a fait progresser considérablement notre compréhension de trois prédicteurs : la schizotypie, les expériences anormales du moi et les traumatismes de l'enfance dans la schizophrénie, confirmant l'importance de la schizotypie positive pour le développement du risque de développer des troubles du moi, en particulier pendant la transition entre l'enfance et l'adolescence. La schizotypie pourrait donc devenir l'un des marqueurs du risque de psychose. Le prix constituera une promotion durable de ses excellentes recherches de pointe et aura un impact significatif sur son domaine de recherche.

Andjela Markovic, PhD
Elle a mené des recherches de pointe sur le lien entre le comportement pendant le sommeil, la neurophysiologie et les facteurs environnementaux dans le cadre de plusieurs projets originaux et d'actualité. Par exemple, en se basant sur les données longitudinales de 781 familles suivies tout au long de l'étude COVID-19 en 2020, le Dr Markovic a identifié les facteurs de risque et de protection du comportement des jeunes enfants en matière de sommeil et a publié ces travaux dans le Journal of Sleep Research. Ces connaissances permettent d'adapter les interventions précoces pour favoriser le sommeil des enfants et, partant, un développement sain. Le parcours scientifique du Dr Markovic est impressionnant, ses travaux ayant déjà été cités plus de 280 fois à ce stade précoce de sa carrière. Elle a été citée comme auteur dans 16 publications originales évaluées par des pairs. Parmi celles-ci, elle a été le premier ou le dernier auteur à 15 reprises, principalement dans des revues neuroscientifiques et psychiatriques. En résumé, le Dr Markovic est une scientifique exceptionnelle, talentueuse et travailleuse qui a fait preuve d'une croissance remarquable en tant que chercheuse professionnelle.

2021

PD Dr. med. Felix Müller, Univesité de Bâle
Pour ses recherches cliniques sur l'utilisation du LSD dans le traitement des troubles anxieux et de la dépression. Les résultats obtenus jusqu'à présent indiquent qu'il est possible d'obtenir des améliorations durables de ces maladies avec des doses sporadiques. Jusqu'à présent, ses travaux scientifiques se sont concentrés sur les corrélats neuronaux des effets aigus du LSD chez l'homme, qui sont étudiés par imagerie fonctionnelle. Ces études ont apporté des connaissances innovantes sur les mécanismes d'action possibles de cette substance. Depuis début 2020, il mène une étude randomisée en double aveugle sur le traitement de la dépression par le LSD.

Dr. med. Pierre Progin, CHUV Lausanne
Pour la poursuite du développement de l'approche robotique du diagnostic et du traitement des patients atteints de schizophrénie par l'utilisation de la réalité virtuelle. Cette technique permet d'induire des symptômes psychotiques dans des conditions sûres. Cela permet d'utiliser de nouvelles thérapies pour contrôler les symptômes psychotiques qui sont difficilement contrôlables dans la vie quotidienne.

2020

Dr Pawel Matusz, Institut des systèmes d’information HES-SO Valais, CHUV & Université de Lausanne
Pour avoir utilisé des méthodes d'imagerie cérébrale de pointe afin de comprendre comment les enfants prêtent attention dans des environnements naturalistes et multisensoriels et le rôle de ces compétences dans la réussite scolaire.
 

2019

Dr med. Tobias Bracht, Clinique universitaire de psychiatrie et de psychothérapie de Berne 

Pour sa contribution à la compréhension de la neurobiologie des troubles dépressifs aux différentes phases de vie. Ses recherches sur les symptômes centraux de la dépression, tels que l’absence de joie et l’apathie chez les jeunes adultes, utilisent des méthodes modernes très complexes permettant de cartographier la force et le parcours des cordons nerveux dans le cerveau. Ces cordons nerveux relient des régions qui, lorsqu’elles sont saines, assurent un équilibre entre l’activité et l’inactivité, ainsi que la sensibilité émotionnelle. En comparant différents groupes d’âge et situations cliniques, Tobias Bracht a révélé des différences significatives contribuant à faire usage de thérapies non pharmacologiques modernes mieux ciblées et à pronostiquer leur efficacité individuelle.
 

Prix d’encouragement Frutiger Dr phil. Iliana Irini Karipidis, Clinique de psychiatrie et de psychothérapie de l’enfant et de l’adolescent, Université de Zurich

Pour sa contribution à la détection précoce de la dyslexie afin de mettre en place à temps des thérapies efficaces et personnalisées. Ses recherches sur le développement des compétences en lecture au cours de la première année scolaire d’enfants âgés de 6 à 7 ans présentant un risque familial variable de dyslexie ont montré que la capacité à intégrer les lettres, le langage et les sons peut anticiper la capacité de lecture au bout de 6 mois d’enseignement. Toute une série de caractéristiques comportementales et neurobiologiques permettent de clarifier les mécanismes d’intégration réussie des informations linguistiques audiovisuelles et peuvent être utilisées dans le cadre d’un soutien individuel ciblé.

2018

Dr André Schmidt, Université de Bâle 

Pour son excellent travail sur la désorganisation structurelle des réseaux chez les jeunes présentant un risque clinique de psychose élevé. L’objectif poursuivi par ses recherches étant d’introduire, dans la pratique clinique, des outils de quantification issus de l’imagerie cérébrale afin de pronostiquer avec précision l’évolution de la maladie, la réponse au traitement et le risque de rechute.

2017

Ph. D. Sébastien Urben, Service Universitaire de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent (SUPEA) 

Pour sa contribution essentielle à la compréhension des différentes réponses au stress dans l’interaction entre psychopathologie du développement et autorégulation, et pour son engagement sans relâche en faveur d’une pratique fondée sur des preuves en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent.
 

Dr med. Katharina Stegmayer, Clinique universitaire de psychiatrie et de psychothérapie de Berne 

Pour ses études à valeur neurobiologique d’une grande pertinence clinique, portant sur les différentes formes de communication non verbale dans la schizophrénie. Originales, ses recherches apportent une contribution significative à la physiopathologie ainsi qu’une meilleure compréhension des jeunes patients atteints de schizophrénie.
 

2016

Dr phil. Regula Everts, Hôpital universitaire de Berne 

Pour ses recherches approfondies sur le développement du cerveau des enfants nés prématurément. En s’appuyant sur des méthodes neuropsychologiques et neuroradiologiques, elle a analysé le développement cognitif et la maturation cérébrale, encore peu étudiés, des bébés prématurés, dont on sait à l’heure actuelle qu’ils sont sujets à des pertes cognitives et à des difficultés d’apprentissage. Le docteur Everts et son équipe de recherche ont ainsi pu démontrer que, jusqu’à l’âge de scolarisation, les bébés prématurés disposaient d’un potentiel de rattrapage considérable en termes de structure cérébrale, de réseaux cérébraux fonctionnels et de capacités cognitives par rapport à ceux nés à terme, et ont pour cela développé un programme spécial d’entraînement de la mémoire.
 

2015

Dr phil. Tobias U. Hauser, Université de Zurich

Pour ses contributions scientifiques exceptionnelles apportées au Service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du canton de Zurich en collaboration avec l’Institut de psychologie de l’Université de Zurich, et permettant de mieux comprendre les mécanismes neurocognitifs de l’apprentissage et du processus décisionnel chez l’adolescent en bonne santé par rapport aux adultes, ainsi que chez l’adolescent souffrant de troubles de l’attention avec hyperactivité et de troubles obsessionnels compulsifs. Il y est parvenu en recourant à une méthodologie de recherche exigeante associant imagerie par résonance magnétique et techniques électrophysiologiques sur le cerveau d’individus coopérants.
 

2014

Dr med. Philipp Homan, Clinique universitaire de psychiatrie et de psychothérapie de Berne 

Pour sa contribution à la compréhension physiopathologique et au traitement clinique des hallucinations auditives dans la schizophrénie.
 

Les hallucinations posent un problème sérieux dans le traitement de la schizophrénie. Or, elles sont, dans le pire des cas – malheureusement pas rare du tout –, un motif de suicide. Concernant ces hallucinations auditives, une activation des régions du cerveau liées au langage a pu être mise en évidence. Ces régions ont ensuite pu être animées par stimulation magnétique transcrânienne (SMT). Dans de nombreux cas, une amélioration des symptômes a pu être constatée. Il semble toutefois que certains patients répondent mieux que d’autres au traitement. Le Dr. Homan a ainsi démontré que l’activité neuronale régionale pouvait être utilisée pour prévoir la réponse à une SMT..
 

2013

Dr Kai Jann, postdoc Université de Californie à Los Angeles (UCLA) 

Pour le développement de nouvelles méthodes autonomes visant à l’étude combinée de mesures électrophysiologiques et d’imagerie des états de repos du cerveau humain. Ses travaux ont permis au passage de fournir des instruments utiles et pratiques en vue de mener des études cliniques sur les troubles neuropsychiatriques, ainsi qu’il y avait procédé dans une étude sur les réseaux sémantiques chez les schizophréniques. Dr. Jann a mis au point des méthodes susceptibles d’être réutilisées par les chercheurs cliniques et applicables à l’étude de jeunes patients afin de mieux comprendre et de traiter des troubles tels que l’épilepsie, l’autisme ou le TDAH.
 

2012

Dr Johannes Letzkus, postdoc à l’Institut Friedrich Miescher pour la recherche biomédicale de Bâle

Pour ses excellents travaux portant sur la plasticité du cerveau et sur un circuit de régulation dans le cortex auditif, lequel transmet la peur conditionnée. Grâce à son approche multidisciplinaire, on lui doit une contribution significative et originale à la compréhension du rôle du cortex auditif dans l’apprentissage, le développement émotionnel et les mécanismes connexes responsables de la modulation de l’éveil, de l’attention et de la cognition.